Depuis l’été 2017, après son décès, il est possible en Californie (et dans d’autres états américains) d’être liquéfié plutôt qu’incinéré. Il s’agit de l’exploitation d’un processus chimique connu depuis les années 1880 : l’hydrolyse alkaline. Profitant de la grande quantité d’eau contenue dans notre corps, le procédé permet à un bain chimique de dissoudre les protéines, le sang et la graisse, mais aussi les os et dans une certaine mesure les implants métalliques. Le procédé, nommé d’un joli néologisme “aquamation” se déroule dans des machines spéciales contrôlant hautes températures et pressions. Le résidu (une sorte aquadavre donc) est un liquide brun (couleur café indique le prospectus d’un des fabricants de machine) que l’on peut jeter dans … les égouts !
Les avantages de l’aquamation sont le fait que c’est plus « doux » que la crémation, moins cher, moins gourmand en énergie, moins polluant et avec une empreinte carbone très faible (alléluia, nous y voilà). Avec l’aquamation, le Panthéon pourrait devenir un aquarium des hommes illustres ! Comme toute nouvelle technologie, le taux d’adoption est encore un peu faible, mais ses promoteurs ont un argument imparable : le fluide issu de l’aquamation est riche en nutriments et pourrait donc être un engrais naturel. Mourir ne serait donc plus manger les pissenlits par la racine mais nourrir les pissenlits par la racine. C’est presque un changement philosophique. On vit une époque pleine de surprise. Osons !
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